|
Viens
21/02/2008 15:00
Viens chez moi, l'ami, ne pleure donc plus, J'ai de fins beignets sucrés de tendresse, Un grand feu de bois, de mots qui caressent, Quelques plats d'amour, du cour les bons crus Et toute la place, au chaud, pour entendre. Pose vite là tes plus gros émois, Laisse les comment et puis les pourquoi Savoureusement se faire comprendre. Laisse reparler en toi celui-là Qui devait savoir bien avant les rêves. Laisse-le s'épandre en subtiles sèves Qui font les printemps, et tu renaîtras : Couleront, nectars, les douces réponses Rallumant les feux de ton four secret. L'esprit succulent y cuira ses mets Et en gavera l'aube qui s'annonce... Le passé fondra, et sa lourde nuit, Sous le saupoudré du verbe suave, Et toi tu fondras tes chaînes d'esclaves En nouveau soleil que le tyran fuit ! L'âme dorera, sera bientôt prête, Sa pâte prendra l'exquise couleur De ce qui est pur, libre de la peur, Tu seras bientôt un gâteau de fête.
| |